Jumelage

Jumelage avec Coux-et-Bigaroque-Mouzens 

Depuis le 13 août 1989, Schœnau est jumelé avec la commune de Coux-et-Bigaroque-Mouzens, située en Dordogne. Les échanges réguliers et les rencontres organisées tous les trois ans permettent encore aujourd’hui de conserver les liens qui unissent ces deux municipalités.

jumelage-2Les engagements pris entre Schœnau et Coux-et-Bigaroque-Mouzens dans le cadre de ce jumelage sont les suivants :

  • « Favoriser les échanges entre les habitants dans les domaines les plus divers. »
  • « Développer, par tous les moyens la compréhension mutuelle des populations et un sentiment de coopération et d’amitié. »
  • « Perpétuer le souvenir de l’arrivée en gare de St cyprien des réfugiés alsaciens, le 8 septembre 1939. »
  • « Vivifier la fraternité née en Périgourdins et Alsaciens lors du séjour en Dordogne d’une population dramatiquement chassée de ses foyers par la guerre. »
  • « Les habitants des communes voisines de Coux-et-Bigaroque ayant hébergé des réfugiés de Schœnau pourront participer aux différentes activités et manifestations organisées par Coux-et-Bigaroque et Schœnau dans le cadre de ce jumelage. »

 Extrait du Serment de Jumelage, fait à Schœnau, le 13 août 1989.

Pour en découvrir plus sur la commune de Coux-et-Bigaroque-Mouzens : https://www.couxetbigaroque-mouzens.fr/

L’histoire du jumelage :

En 1939, alors que la deuxième guerre mondiale commence, la commune de Schœnau, situé à l’est de la ligne Maginot, est évacuée comme de nombreuses communes d’Alsace en prévision des combats à venir.  

Le 1er septembre 1939, il est annoncé aux habitants que le village devra être évacué avant 21 heures, le soir même. Le Maire, M BUTSCHA, donne l’ordre à la gendarmerie et à l’armée de veiller à ce que personne ne s’y oppose. Chacun est autorisé à emporter 30 kg de bagages avec lui.

Les différentes familles Schoenauviennes prennent ainsi la route en direction de Ribeauvillé, situé à 34 kms de là. Accompagnés de quelques vaches ainsi que de 140 chevaux, les habitants traversent les villages de Sundhouse, Muttersholtz, Sélestat et Guémar, avant d’installer leur campement à Ribeauvillé.

Cinq jours plus tard, le 5 septembre 1939, les réfugiés prennent le train, situé à 4 kms de leur lieu de campement. Ils arrivent le 7 septembre, vers 13 heures, en gare de St-Cyprien, en Dordogne. Les habitants de Schœnau furent accueillis et logés par la municipalité de Coux-et-Bigaroque-Mouzens.

Le 15 juin 1940, Schœnau fut incendié par les troupes allemandes, ce qui causa la destruction de 70% du village. La France capitula la même année et les maires des communes d’accueil reçurent l’autorisation de commencer le rapatriement le 1er août 1940. Les réfugiés schoenauviens purent ainsi revenir dans leur village le 26 septembre 1940.

Suite à ces évènements, le contact entre certaines familles de Schœnau et de Coux-et-Bigaroque-Mouzens ne fut jamais interrompu, ce qui a permis de consolider les liens entre les deux communes. Le 13 août 1989, le jumelage entre Schœnau et Coux-et-Bigaroque-Mouzens fut acté en mémoire du soutien entre le Ried et la Dordogne pendant la guerre.

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L’année 2019 fut l’occasion de célébrer le 30ème anniversaire du jumelage et de commémorer le 70ème anniversaire de l’évacuation en Dordogne. A cette occasion, une délégation d’une cinquantaine de Schoenauviens s’est rendue à Coux et Bigaroque pendant trois jours.

Avec l’appui du récit de François EHRHART.